René Bouchart avait un seul souhait : recréer l’ambiance tant aimée de ses voyages d’affaires en Tunisie dans une pièce du château. C’est ainsi que la salle mauresque, connue aujourd’hui en tant que restaurant, fut habillée d’une décoration rococo des débuts du XXe siècle. Les vitraux et les ornements, créés par les talentueux peintres-vitriers bordelais des ateliers Chauffrey Père & Fils, témoignent de l’art magistral qui les animait.
Germaine, la fille de René et de Marie, a vécu au château avec son époux, Émile Nérini, un compositeur de musique décoré de la Légion d’honneur, ainsi que leurs trois filles, jusqu’en 1937. S’ensuivit l’acquisition par Maurice Alloo, courtier belge, qui y résida avec sa famille jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
En 1955, Maurice Alloo céda le château à Georges Clément, distillateur et poète girondin, qui fit interpréter ses pièces dans le parc. Edmond Carrère l’acquiert en 1956 et reprend à son compte la devise apparue dans Annuaire des marques et appellations d'origine des vins, eaux-de-vie et spiritueux de France de 1941 : « Qui me goûte m’aime et ne veut que moi ».
Dans les années 90, les intrépides M. et Mme Friedrich Gross prirent le contrôle du Château Grand Barrail Lamarzelle Figeac et décidèrent de le métamorphoser en un endroit magique : un hôtel-restaurant. D’importants travaux de restauration et de transformation débutèrent en 1992, dans le but de créer un hôtel unique et prestigieux au cœur du vignoble saint-émilionnais.
En 1993, le Château Hôtel Grand Barrail, relooké en un hôtel 4*, ouvrit ses portes pour la première fois. Mais ce n’était qu’un début audacieux, car en avril 1994, une nouvelle aile surnommée avec panache « La Résidence » vint s’ajouter à ce joyau. Et pour le bonheur incommensurable de sa clientèle, le Grand Barrail continua de grandir et de se réinventer. À l’automne 2003, deux annexes supplémentaires firent leur apparition : « La Maison du vignoble » et « La Maison du bien-être ». Un véritable paradis pour tous les sens !